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Créer, c’est résister : pourquoi je choisis de faire avec mes mains

Je ne sais pas exactement quand j’ai commencé à préférer le fait main au tout-prêt. Peut-être le jour où j’ai tricoté mes premières mailles, maladroites mais pleines de promesses. Ou celui où j’ai versé de la cire de soja dans un petit pot chiné, en imaginant la lumière douce qu’il diffuserait dans mon salon.

Ce que je sais, c’est que depuis, je n’ai plus envie de consommer sans réfléchir. Je veux faire. Je veux comprendre. Je veux transmettre.


Créer avec mes mains, c’est ma manière à moi de ralentir. Dans un monde qui va trop vite, où tout est disponible en un clic, je choisis la lenteur. Le fil qui glisse entre les doigts, le savon qui prend forme, la bougie qui durcit lentement… Ce sont des gestes simples, mais puissants. Ils me reconnectent à l’essentiel. À la matière. À mon rythme.


C’est aussi une manière de me réapproprier ce que je consomme. Quand je fabrique ma lessive, je sais ce qu’il y a dedans. Quand je brode un motif sur une pièce que j’aime, je lui donne une seconde vie. Quand je crée un luminaire, je choisis la lumière que je veux diffuser autour de moi. Ce sont des choix conscients, des actes d’autonomie.


Et puis, il y a la joie de transmettre. C’est pour ça que j’ai commencé à proposer des ateliers. Parce que je crois profondément que ces gestes ont du sens, et qu’ils méritent d’être partagés. Quand je vois les participantes repartir avec leur création, fières et étonnées de ce qu’elles ont réussi à faire, je me dis que c’est ça, le vrai luxe : le temps, la connaissance, le lien.


Créer, c’est aussi résister. Résister à l’uniformité, à la surproduction, à l’oubli des savoir-faire. C’est dire non à la logique du jetable, et oui à celle du durable, du beau, du personnel. C’est une forme de militantisme doux, mais déterminé. Une manière de dire : je choisis une autre voie.


Alors oui, parfois c’est plus long. Parfois c’est imparfait. Mais c’est vivant. Et c’est ça qui compte.


ree


Si toi aussi tu veux t’y mettre, viens à un atelier. Ou commence chez toi, avec ce que tu as. L’important, ce n’est pas de faire parfaitement. C’est de faire. De créer. De résister.

1 commentaire


arthur
20 sept.

Quel texte magnifique et inspirant ! Vos mots résonnent profondément avec ma propre démarche créative. Cette idée de "résistance douce" me parle énormément - c'est exactement ce que je ressens quand je m'installe avec ma toile et mon poinçon pour un projet de punch needle.

Comme vous, j'ai découvert cette joie particulière de créer avec mes mains, de voir naître quelque chose d'unique sous mes doigts. Le punch needle m'a justement apportée cette reconnexion à la lenteur que vous décrivez si bien. Chaque point est un petit geste méditatif, une pause dans le rythme effréné du quotidien.

J'aime particulièrement votre vision de la transmission - c'est si important de partager ces savoir-faire ! Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir…

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