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Trouver la satisfaction dans l’imperfection : pourquoi nos premiers essais comptent plus que la perfection

Ce soir, j’ai tenté pour la première fois le glaçage de biscuits de Noël.

Sur Instagram, tout semblait si simple : des vidéos fluides, des gestes précis, des résultats dignes d’une vitrine de pâtisserie. Moi ? J’avais une assiette de biscuits qui ressemblait à un champ de bataille sucré. Les premiers essais étaient… disons, créatifs.


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Puis, petit à petit, j’ai trouvé la bonne texture, ma main s’est assurée, et les derniers biscuits étaient presque jolis. Presque.



Et pourtant, j’ai passé un bon moment. Alors pourquoi, malgré ce plaisir, une petite voix me souffle que je suis « nulle » ? Cette question touche à un sujet bien plus large : la satisfaction de soi dans un monde obsédé par la perfection.


Quand la comparaison nous vole la joie


Leon Festinger, psychologue social, a montré dès les années 1950 que nous avons tendance à nous comparer aux autres pour évaluer notre valeur (théorie de la comparaison sociale). Aujourd’hui, les réseaux sociaux amplifient ce mécanisme : nous ne voyons que des extraits parfaits, soigneusement filtrés.

Une étude publiée dans Journal of Social and Clinical Psychology (2018) confirme que plus nous passons de temps à scroller, plus notre estime de soi peut en pâtir. Pourquoi ? Parce que nous comparons nos débuts à la version finale des autres.


L’imperfection : le moteur de l’apprentissage


Carol Dweck, chercheuse en psychologie, parle du growth mindset : l’idée que nos compétences ne sont pas figées, mais évoluent avec l’effort et l’erreur. Chaque biscuit raté est une étape vers la maîtrise.

Les neurosciences le confirment : la neuroplasticité – la capacité du cerveau à se remodeler – s’active quand nous faisons des erreurs et cherchons à les corriger. Autrement dit, nos imperfections sont des alliées, pas des ennemies.


Cultiver la satisfaction de soi


Kristin Neff, pionnière de l’auto-compassion, propose trois piliers pour se traiter avec bienveillance :


Se parler comme à un ami : remplacer « je suis nulle » par « j’apprends, et c’est normal ».


Reconnaître l’universalité de l’imperfection : personne ne réussit du premier coup.


Prendre conscience du moment présent : savourer le plaisir de créer, plutôt que juger le résultat.


Un exercice simple : chaque fois que vous terminez une activité créative, notez 3 réussites, même petites. Exemple : « J’ai osé essayer », « J’ai trouvé la bonne texture », « J’ai ri en voyant mes premiers biscuits », allez, une quatrième pour moi : "mmmmiam"


Conclusion : la beauté des débuts


Mes biscuits ne sont pas dignes d’Instagram, mais ils racontent une histoire : celle d’un apprentissage, d’un moment partagé avec moi-même, et d’une progression visible. Et si la vraie satisfaction venait non pas de la perfection, mais de la permission que nous nous donnons d’être débutants ?


Avec UltraD, c’est exactement ma philosophie : ultra débutants, ultra imparfaits… et ultra fiers quand même.

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